Là où il y a une volonté, il y a un chemin

mercredi 27 août 2008

CR Embrun08: neige du 15 août

Préparatifs…

Arrivée le samedi à Embrun après une nuit de route. Petit lej avec Damien & Céline, puis un petit tour dans le lac avec Damien histoire de se réveiller et se dégourdir avant de manger et une bonne sieste pour un petit enchaînement vélo avec la côte de Chalvet et le tour du lac en course à pied.
Dimanche : boucle vélo de l’Izoard et ses 120 km en 5h par un beau soleil, où beaucoup de triathlètes ont aussi décidé d’aller rouler (sauf que beaucoup sont partis entre Guillestre et Arvieux).
Lundi, début des arrivés au compte goutte… Philippe, Thierry et Laurence… Alors mardi boucle des Méans en vélo avec Philippe & Thierry début de l’Embrunman et parcours vélo du CD avec un petit enchaînement de cap à 12 kmh.
Puis mardi, Alexandre pour le long et mercredi Edouard pour le CD, complètent notre appart. Egalement Jérome et Mélanie font une pause à Embrun sur la route du retour des vacances.
Programme : glandouille ensemble sur la plage du départ au bord du lac, collage de mes boyaux pour Thierry et Philippe qui s’acharne pour que mon vélo brille comme jamais !

Jeudi 14 : dépôt du vélo avec les lightweigths et les boyaux neufs. Les prévisions météos ne sont pas clémentes aussi bien sur le tel portable de Thierry que à la télé comme me le dit Raphaël avec de la neige annoncée en montagne le 15 aôut… : - (

The EmbrunMan day (vendredi 15 août).
3h50 : réveil, ouverture des volets dans la nuit, le ciel est couvert, à peine sortie mon gatosport du four qu’il se met à tomber des trombes d’eau (c’est pas du goutte à goutte !). Entre deux bouchées de gatosport, le choix des roues carbones n’est plus très cool. Décision alors de changer les roues pour prendre les neutrons, sauf que besoin de mettre un pneu neuf et il faudra changer les patins de frein dans le parc à vélo. Grâce à la dextérité d’Alexandre le pneu est changé en 3 minutes (moi il me faut au moins 30 minutes, les GP4000 sur les neutrons c’est raide raide raide…).

5h00 : par miracle il ne pleut presque plus, départ avec Alexandre, tout notre bordel (incluant coupe vent manche longue sur le dos) et une paire de roue avec les patins à changer. Arriver dans le parc à vélo recouvert en grande partie de 2 à 4 cm d’eau.
Changement des patins dans la pénombre du parc à vélo pas trop bien éclairé. L’ambiance en plus d’être calme comme l’année dernière, la confirmation de la neige dans l’Izoard et des prévisions de pluie et d’orage au micro laisse planer un froid glacial dans les esprits. Philippe est venu récupérer les lightweights. Préparation des affaires vélo et course à pied dans des sacs poubelles afin que ça ne prennent pas l’eau, et tant pis pour y perdre quelques minutes lors des transitions. Tout le bordel est placé ainsi en vrac dans la caisse sur la chaise de jardin afin de ne pas baigner dans l’eau. Pas possible de scotché quelques barres et gels sur le cadre mouillé tout sera dans les poches de la veste vélo.

5h50 : les filles partent et 5h00 : départ de 1000 pingouins… Un départ calme sur l’arrière à gauche… Une natation gérée cool. L’objectif étant d’enfin courir un marathon complet, après les divers problèmes lors de Embrun07 et Nice08. Sortie de l’eau en 1h08 (contre 1h05 à Embrun07 et 1h10 à Nice08).

Transition un peu longue le temps de sortie le bordel vélo du sac, et un mal de chien à enfiler mon sous-vêtement technique sous la veste vélo manche courte.

Vélo (188km pour 3700m de dénivelé et non 5000m comme annoncé parfois) : il fait beau et la route commence à sécher, presque de quoi regretter ne pas avoir les lightweights, mais peut importe le choix fait est forcément le bon ! Rond point des Orres (toujours la même foule de chaque côté de la route),
Guillestre, Arvieux, je suis dans le même temps qu’en 2007 à moins d’une minute prêt alors que j’avais décider de rouler plus cool (façon cyclotouriste). Point positif par rapport aux polémiques des années précédentes, les bidons sont quasi plein d’eau, ce qui est une excellente chose. A Arvieux au ravito dans un moment de déconcentration je jette mon grand bidon à moitié plein de malto+hydrixir au lieu du petit bidon vide d’eau, sans conséquence avec ma dosette de poudre et avec les conditions météos qui nous attendent pas besoin de beaucoup d’eau pour les derniers 13 km d’ascension ! A Arvieux vers l’Izoard il y a des nuages… A case déserte, début d’une petite pluie avec du vent qui se transforme vite en grésil qui fouette la peau, je continue jusqu’au sommet en maillot manche courte avant de mettre mon coupe vent.
Au sommet de l’Izoard, je récupère mon ravito perso, les bénévoles sont déjà congelés et ont bien du mal à résister à la neige qui va arriver quelques temps après. J’ouvre avec difficulté le sac tendu les mains engourdies par le froid : ce n’est pas le bon ! Mxxxx ! Je le rapporte pour avoir le mien, je mets tant bien que mal les sandwichs et bouteilles de vichy st yorre dans mes poches et enfile mon coupe vent pour descendre sous la pluie et une route bien mouillée. Là je suis content de ne pas avoir les roues carbones ! Je n’ai pas froid au corps mais je sens que mes jambes sont en train de devenir des bouts de bois et que les articulations des genoux vont se bloquer… sensation désagréable ! Après le village de Cervières la route est sèche et il fait meilleur, les premiers tours de pédale dans les faux plats sont dures mais les jambes se réchauffent assez vite.
Briançon : il faut chaud (effet de foëne), j’enlève le coupe vent et mange mes petits pains au lait – jambon… Ca sera de courte durée, rapidement le froid et la pluie reviennent et je renfile mon coupe vent pour les 2h30 de vélo qu’il reste à faire. La traversée de l’Argentière se fait sous un déluge, on roule dans quelques centimètres d’eau (un gars en train de s’arrêter en déchaussant tombe comme une crêpe sans gravité !), et dans le retour le vent de face permet de bien prendre la flotte froide en pleine tronche !
Cote de Pallon, courte accalmie, la montée du 1.5 km à 12 – 13% est quasiment agréable, et permet de se réchauffer, les jambes sont bien c’est de bonne augure pour la suite.
Le passage le long de l’aérodrome vers Guillestre est un enfer, vent de face fort et pluie froide forte, je suis scotché sur le plat à 25 kmh et me fait déposer par un petit groupe de 4 gars qui roulent en paquet et ne jouent pas vraiment no drafting !
Route en balcon avec des moments à l’abri mais le froid aux mains fait que de la main gauche je n’arrive plus à changer de plateau.
Arrivée sur Embrun, au loin on distingue une éclaircie ! Enfin ! Passage du pont neuf et dans la montée Philippe et Edouard ont l’air congelé sur le parasol-parapluie d’un signaleur qui leur a offert l’abri. Dans la montée de Chalvet la pluie s’arrête et je découvre alors les montagnes autour d’Embrun recouverte d’un peu de neige ! Le froid était donc pas simplement dans la tête !

Arrivée au parc à vélo après 7h15, les 8 minutes par rapport à 2007, correspondent au temps perdu avec la pluie dans les descentes et au sommet de l’Izoard au ravito. Mais malgré le froid, musculairement je sens que je suis plus frais que l’année dernière… de bonne augure pour le marathon.

Damien, Jérôme, Céline et Mélanie sont réveillés… Changement complet pour enfiler la tri-fonction et les chaussures bien sèches dans le grand sac plastique.

Marathon : 42,195 km et D+420m
Je parts à grosso modo 12kmh sur le plat qui est la vitesse de croisière choisie… qui sans arrêt fait un marathon en 3h30, cohérent avec les 3h00 que je dois potentiellement pouvoir faire sur marathon sec. Evidemment dans les montées la vitesse étant plus basse… on devrait être dans les 4h00 avec les arrêts ravito et autres besoins en « i » et « o » compris.
Les deux tours se passent sans encombre, toujours bien, à chaque ravito le cocktail verre coca + verre d’eau. Dans les parties les plus raides sur 5 à 10 m je marche histoire de ne pas durcir les jambes (et augmenter le risque de crampe). Toute la bande des supporters est prêt du restau/bar où l’on passe deux fois par tour pour aller du lac à Embrun et de Baratier au lac. Au alentour du 20ème km je ne vois plus le marquage des kilomètres et je ne sais pas trop où j’en suis, le temps au kilo étant un bon indicateur de l’allure. Lors du deuxième passage le long de la Durance, je tente une accélération sur 1 km et ça passe, mais j’attends d’être remonté à Baratier pour essayer d’accélérer sur le retour descendant sur Embrun et le dernier tour de lac. Sauf que l’accélération est en fait un maintien de la vitesse et c’est déjà assez dur et les derniers km du tour du lac sont fait à 11 kmh seulement. Je reste concentrer jusqu’au km 42, ayant eu des crampes terrible au km 41 l’année dernière. Je sprint dans les derniers 200m pour la forme ! Marathon en 3h55. Ouf !


Temps total : 12h34 et 161ème au classement général.
Un bon massage, et vite à la douche car avec la tri-fonction humide, la fatigue et la fraîcheur de fin de journée pas question de traîner dans la zone d’arrivée.

Bilan :
Cette fois la gestion de l’alimentation était bonne, peut être simplement un peu trop bu au regard du nombre d’arrêts sur le parcours… ce qui doit faire au moins 8 minutes de perdu.
J’ai cherché à être jamais dans le dur et toujours être le plus souple possible tout au long de l’épreuve, ce qui a de positif de ne jamais subir la course.
Avec des « si », j’aurai peut être pu nager, rouler et courir un peu plus fort… mais on verra cela l’année prochaine !

Récupération : très bonne, malgré les 7h de voiture pour rentrer dès le lendemain, calendrier oblige avec les locations samedi-samedi.

Pour finir pas très original, mais sans tous les encouragements et les bénévoles dévoués ça seraient sacrément tristoune ! Et cette année, avec les conditions météos pour ses 25 ans, l’Embrunman a bien défendu sa réputation et le mythe qui l'entoure.

Prochaine étape: Monaco le 7 septembre pour aller user de la gomme!

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